14-04-2024

31-12-2023

Actualité

31-10-2022

L’adieu au gaz


L’implantation d’une usine à gaz à Saint-Dié suit de près la création et l’extension du réseau ferré de l’Est. Le gaz de houille produit localement permet, peu avant 1870, à la ville de se doter d’un éclairage public moderne. Progressivement le gaz est acheminé dans les foyers urbains. La Société de l’usine à gaz de Saint-Dié est remplacée en 1894 par la Compagnie du gaz de Nancy.

Toutefois, à cette époque, la fée Électricité s’impose. Les premières ampoules de l’éclairage public urbain apparaissent en 1913. Néanmoins, le gaz continue à alimenter d’une énergie propre mais fossile tant des propriétés bourgeoises que des cités ouvrières, en particulier pour la cuisine. Le gazomètre installé dans le quartier des Tanneries, en bordure de Meurthe, à l’angle de la rue du Parc et celle de la Ménantille s’est inscrit dans le paysage pendant plus d’un siècle.

Le gaz de houille définitivement détrôné par le gaz naturel de la Mer du Nord et supplanté, pour de multiples usages, par l’électricité, est hors-jeu une génération après la seconde guerre mondiale. L’usine à gaz n’a déjà plus sa raison d’être quand, le 1er septembre 1970, l’entreprise David-Dreyfus attaque les vestiges du gazomètre, considéré comme une verrue dans un environnement (pont, piscine) de reconstruction.

(J.-C.F.)