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Actualité

31-05-2021

1922 ... et Saint-Dié rata un rendez-vous avec la Mémoire


Le 19 janvier 1922, le ministre des pensions, service de l’Etat-civil, des Successions et Sépultures Militaires indique au général Faquette qui commande la 21ème Région Militaire à Strasbourg qu’il recherche une ville pour accueillir la totalité des corps des militaires français décédés en captivité en Allemagne et non réclamés par leurs familles. Cette nécropole à créer dans la région frontière de l’Est devra accueillir environ 16 000 tombes sur une superficie de 5 hectares. Ce lieu de Mémoire devra être facilement accessible aux familles et situé à proximité d’une gare mais également de la frontière. Le 22 février 1922, la sous-préfecture déodatienne répond : « J’ai l’honneur de vous faire connaitre que la Section d’Etat-civil de la 21e Région cherche un emplacement pour la création d’un vaste cimetière militaire destiné à recevoir les corps de 16 000 prisonniers de guerre qui seront ramenés ultérieurement d’Allemagne. Ce service a arrêté son choix sur un terrain se trouvant sur le territoire de la commune de St-Dié, lieu-dit « Le Concours », situé sur le plateau du Haut des Cours, derrière l’actuel Hôpital Saint-Charles, et le Conseil Municipal de cette commune a émis un avis favorable à la création projetée sous réserve de l’approbation de la commission sanitaire. La 21ème circonscription a désigné un membre pour présenter un rapport sur la question et eu égard au grand nombre de corps à inhumer, la présence dans le terrain de sources et à la proximité de maison en contrebas recevant les eaux du terrain (quartier ouvrier de la Behouille), la commission a estimé qu’avant de se prononcer, il était nécessaire que l’affaire soit soumise à un géologie compétent chargé de faire une étude approfondie des terrains, et sur les conclusions duquel la commission sanitaire aurait à statuer. » Le 10 mars suivant, le Ministre de la guerre et des pensions au préfet accepte la proposition préliminaire déodatienne mais en formulant la réserve que le terrain choisi « semble bien éloigné de la frontière ». C’est finalement la ville de Sarrebourg qui recevra la nécropole nationale des prisonniers de la Grande Guerre, dont les corps seront rapatriés de cette date à 1926. Située rue de Verdun, elle contient 13 298 tombes et 2 ossuaires contenant 26 corps exhumés dans les cimetières provisoires des camps disséminés sur le territoire de l’ancien empire allemand.   Y.P.