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Actualité

31-03-2021

Achille Dérivaux


La période napoléonienne déclinée depuis le 19e siècle sur le mode de l’épopée popularisée par l’imagerie trouve en 2021 un écho pandémique. Le bon vieux temps du bon vieux tyran passionne encore une frange de la société en panne de rêves glorieux. Il est vrai que le panthéon impérial grouille de figures paradoxales et de destins éclectiques. On peut ainsi rappeler la naissance à Senones, le 23 mars 1776, il y a 245 ans, d’Achille Dérivaux.

Caporal lors des guerres de Vendée, il entre dans la légende pour avoir sauvé et élevé un orphelin de cinq ans. Cet épisode lui assure une notoriété qui traversera les régimes puisque, sous la Restauration, on en fera une pièce de théâtre.  Ce soldat de la Révolution, embarqué comme tant d’autres dans les tribulations de la grande Armée, reçoit sa première Légion d’Honneur le 15 mars 1814. Au terme d’une brève période en demi-solde, il rallie naturellement la monarchie. Il y a tout juste 200 ans, le 25 avril 1821, Louis XVIII le nomme baron et, dans la foulée, lui octroie la distinction de commandeur de la Légion d’Honneur. Il termine sa carrière comme maréchal de camp sous Louis-Philippe. La IIIe République puisant dans l’époque révolutionnaire mais aussi impériale baptise à tour de bras ses casernes de la Belle Époque du nom de ses officiers. C’est ainsi que l’ancien séminaire de Foucharupt dont les locaux sont affectés par décret au ministère de la guerre en 1909, devient caserne Dérivaux et abrite des éléments du 3e BCP.